État du Rôle Play : Écriture en cours depuis
le Vendredi 4 Septembre 2009 12:43
Dernier récit écrit le
: Samedi
24 Juillet 2010 22:05
Prochain épisode : Épisode 9 -
Rédaction non débutée
Un jeune Matis ambitieux, retrouvé presque
mort dans le
désert de la source cachée,
sauvé à temps par deux inconnus, tente de se
faire un nom
parmi la
société matis
tout en
vivant de multiples épreuves. Il est parfois
aidé
par une présence, une voix dont il ne connait ni l'origine,
ni
la cause.
Veuillez
signaler tous bugs, fautes d'orthographe, incohérences de
traduction sur le forum du site.
Merci d'avance, votre Webmaster.
Un Matis
écarlate
épisode 1
Je me
réveille, étalé au sol, nu. Je suis
dans de la sciure, sous une chaleur écrasante et une
lumière aveuglante. J'essaie de me redresser mais mes bras
n'y parviennent pas ; je décide alors de faire rouler mon
corps jusqu'à un arbre que je vois à quelques
mètres. Arrivé à l'arbre, je m'adosse
à ce dernier tant bien que mal. Je reprend peu à
peu mes esprits mais mon visage me brûle. Je
dépose alors mes mains dessus. Je ne sent plus la peau de
mon visage. Les heures passent et mes forces ne reviennent
guère. Ma mémoire fait de même.
La nuit commence à tomber, je n'ai bu ni mangé
durant toute cette attente, je me sens défaillir, je
m'écroule au sol, agonisant, je perd peu à peu
connaissance. Il semblerait que mon dernier souffle arrive sous peu,
mes yeux se ferment même contre ma volonté. Je me
sent perdre conscience.
Deux messagers Matis
traversent ce désert et aperçoivent un homin
à terre, le corps recouvert de plaies, et le visage
brûlé. Ils décident donc de ramener cet
homin à la cité royale, Yrkanis, afin de le
soigner...
Prêt d'une semaine passe, l'homin blessé se
réveille enfin, alité dans une pièce
éclairée par des boules d'ambre incandescente ,
et délicatement parfumée par une rotoa...
Au final, j'ai
été sauvé, je ne sais par qui ou par
quoi. Je suis recouvert de bandage, j'ai une perfusion au bras droit et
je ne ressens plus mes jambes. Mes forces ne sont pas revenues mais je
ne me sent plus partir.
Un Matis,
sûrement un médecin qui a pris en charge la
guérison de l'homin rentre dans la pièce...
"Deles Silam, es-tu réveillé ?"
Ce langage ne m'est pas
inconnu mais mes bandages sur le visage m'empêche d'ouvrir la
bouche. Je me décide tout de même à lui
répondre de la seule façon possible. "Mmmh
mmmh"
Il reprend.
"Ah, Jena Aiye ! On vous a trouvé dans les terres arides,
inerte Ser. Jena, a décidé qu'il était
trop tôt pour toi de la rejoindre. Nous allons
débander votre visage."
Craignant un peu la
raison de tout ces bandages, je sens mon coeur s'emballer. Des mots sur
mes lèvres me démangent... pourquoi je n'ai plus
de sensations aux jambes ? pourquoi suis-je dans cet état ?
Le Matis retire le
bandage au visage de l'homin blessé, et y
découvre un visage brûlé, les veines
gonflées, prêtes à éclater
sous la pression. L'Homin est écarlate.
"Par Jena, tu es défiguré, j'en suis terriblement
navré" Constate-t-il
apeuré.
Je m'empresse de lui dire
que mes jambes sont mortes, que je suis pris d'une grave
amnésie et je le questionne pour savoir si un
remède existe pour que je puisse retrouver mon apparence
d'antan
"Il y aurait bien un moyen. Il s'agit de l'alchimie, et plus
précisément, l'élixirologie qui est
spécialisée dans la médecine. On
s'aperçoit souvent que la culture
générale à propos d'alchimie se
résulte à la possibilité de
transformer une matière impure en matière noble,
mais il n'en est point. J'ai hérité d'une grande
collection de livre, peut-être y trouverais-je des reliures
sur cette science. A ce qu'on dit, elle est très complexe
à apprendre et à maîtriser. Ser,
voulez-vous tout de même que je vous porte ces reliures ?"
Que faire... Mon
état actuel me démoralise plus que tout, et d'un
autre côté je ne veux point rester comme je suis...
"Ser, je suis prêt à tout pour retrouver l'usage
de mes jambes et mon visage. Sil, je souhaite apprendre
l'élixirologie. Peut-être pourrais-je recevoir la
faveur d'Yrkanis-Karan en montrant que l'alchimie peut et doit servir
au peuple"
Je sais que ma
convalescence va être longue, et le mieux pour ne pas
dépérir et que je puisse occuper mon esprit en
étudiant cette science qui apparait pour moi comme une
science miracle. En plus de cela, je dois recouvrer la
mémoire. Personne n'arrive à trouver mon
identité, à croire que je n'avais jamais
existé depuis mon réveil dans ce
désert.
Tissage de Vie
épisode
2
Voilà quelques
semaines que je suis dans cette chambre de soins. Je reçois
diverses lotions, sérums, plusieurs fois par jour sur mon
visage. Il est moins écarlate mais il me tiraille de
douleur. Mes jambes sont toujours inertes, et pour ma
mémoire, elle m'est revenue partiellement. Je progresse en
alchimie, je connais les lois de bases et certaines lois plus
approfondies.
On frappe à
la porte. Deux émissaires Karavans entrent dans la chambre.
Ils saluent l'homin alité, des bouquins d'alchimie sur les
jambes...
Un émissaire
prend la parole, avec cette intonnation métallique, propre
à ces derniers.
"Jena Aiye Matis. N'oubliez pas de prier la Déesse, seule
Jena dans sa grande compassion pourra vous sauver, ne l'oubliez pas."
L'autre
émissaire. "Matis, nous avons le moyen de vous
refaire marcher. Vos jambes ne reçoivent plus d'impulsions
électriques commandées par votre cerveau,
celui-ci commandant vos mouvements. Pour résumé,
il suffit de réinstaller ces impulsions dans vos membres. Si
vous l'acceptez, nous pouvons vous rendre à nouveau valide
à l'aide de notre technologie...
Je connais cette chose.
Ils ont déjà opéré de cette
manière sur des guerriers blessés lors
d'affrontements sur des postes avancés dans les terres. Ils
implantent dans notre tête un petit morceau de
métal avec des sortes de minuscules griffes, ils nomment
cela une "puce", puis ils nous injectent dans les parties inertes un
liquide grisâtre qu'ils nomment "nanites". C'est efficace et
immédiat, le seul inconvénient c'est qu'il faut
recevoir ces injections quotidiennement dans les parties
endommagées.
"Quelle est votre réponse Matis ?"
Je leur répond
que je ne suis pas intéressé, que je
préfère continuer à prier Jena pour
que je puisse retrouver naturellement ma mobilité.
"Votre cœur est pur, nous n'en doutons pas, et Jena le sait.
Elle vous guérira. Jena Aiye Matis"
Les deux soldats
quittent la chambre. L'homin alité reprend son apprentissage.
L'Alchimie repose sur la
conservation des masses et des éléments.
L'univers est constitué de minuscules particules qui
s'imbriquent de manière à créer.
L'Homin lui même est crée de ces particules. En
étudiant l'Alchimie dite Tisseuse de Vie,
l'élixirologie, je connais désormais le corps
homin dans les moindres détails. J'ai compris que les plaies
que j'ai eu aux jambes avaient été suffisamment
profondes pour sectionner mes nerfs, des sortes de câbles
parcourant notre corps et transmettant ces fameuses impulsions
électriques. Si je répare mes nerfs
endommagés à l'aide de l'Alchimie, je ne pourrais
pas créer les parties manquantes mais remanier
l'épaisseur de ces derniers afin de rétablir les
connexions d'origines. Mes jambes seront plus fragiles et moins
sensibles à la douleur...
... On appelle
transmutation, la réaction en alchimie. On trace un cercle,
dit de transmutation, représentant le cycle de toutes
choses. Le Tout est contenu dans l'Univers. L'Univers étant
unique, Tout est Un et Un est Tout. On trace ensuite des motifs divers
mais précis définissant l'effet.
Je range mes livres sur
ma table de chevet, il est tard maintenant. Je suis fatigué,
je n'ai fait qu'étudier aujourd'hui, j'espère
cependant être bientôt prêt.
Une Once d'Espoir
épisode
3
La nuit est
passée, le médecin en charge du matis
défiguré entre dans la chambre.
"Deles Silam, comment allez-vous ce jour ?"
"On fait aller docteur."
"Peut-être vais-je pouvoir vous redonner une once d'espoir
très cher."
Le médecin
fit entrer le Magistrat Royal d'Yrkanis, Serae Lirina Predachi. Elle
resta figée un instant en voyant le matis
défiguré puis elle prit la parole.
"Deles Silam Ser, je suis Lirina Predachi, Magistrat Royal d'Yrkanis.
Nous avons enfin retrouvé votre identité, et ceci
grâce à une recherche minutieuse dans notre base
de données des Sujets du Karan."
Je souris, enfin une
bonne nouvelle depuis que je me suis réveillé
dans ce désert. "Je vous écoute
Serae."
Lirina Predachi sort un
billet de sa veste et commence à lire.
"D'après le registre du Royaume Matis, votre nom est Nebbia,
prénom Zagabranth, diminutif Zagh, né
le Floris 16, IVe CA 2526 ; données que l'on nous a
remis le
jour de votre naissance. Les informations les plus anciennes concernant
la lignée Nebbia remonte au IIIe CA 2527 du mariage entre la
duchesse Lilia di Narilia et le roturier Edouardo Bechi. Une duchesse
et un roturier ne pouvant s'unir, Lilia di Narilia fut
destituée de son titre. Ils ne purent prendre le nom de l'un
ou de l'autre comme nom matrimonial, c'est ainsi que naquit la
lignée Nebbia. Dans l'année 2531, Edouardo Nebbia
est retrouvé mort dans un état avancé
de putréfaction non loin du Tunnel des Malheurs. Enfin, le
Holeth, Thermis 06, IIe CA 2534, Lilia Nebbia est jugée en
rapport à son mariage, puis pendue sur la place publique.
Vous êtes alors placé en orphelinat,
jusqu'à l'adolescence. Envoyé sur Silan afin de
parfaire vos talents de combattants, vous revenez dans les Sommets
Verdoyants, prêtant une allégeance totale
à Yrkanis-Karan."
Je reste silencieux,
pensif. Il me semble me souvenir quelques fragments des faits
racontés.
"Fila Serae, je vous suis reconnaissant d'avoir fournit un tel travail
pour me redonner un nom."
Le Magistrat Royal
quitte la chambre. Le médecin commence alors à
ausculter le matis défiguré.
Le médecin
frappe mon genou gauche, aucune réaction. Puis il frappe le
genou droit. Ma jambe bouge ! Il recommence, ma jambe réagit
à nouveau. Le médecin
réitère le coup sur le genou gauche mais aucune
réaction se produit. Il répète
l'opération plusieurs fois sur chacun de mes genoux avec
intensité et mes deux jambes finissent par réagir
à chaque fois.
Je reste
bouché-bé, mes jambes réagissent alors
qu'elles étaient inertes il y a moins de deux minutes.
"Je dois dire que c'est un cas inhabituel dans toute ma vie de
médecin. Deux mois de convalescence et vous allez
déjà pouvoir commencer la
rééducation, et cela sans aucune
opéra..."
Il me regarde dans les
yeux après son interruption, et me sourit avant de reprendre.
"Quand avez-vous tenter de vous soigner par l'Alchimie ?
Après le départ des deux karavans n'est-ce pas ?"
"Nec Ser, je ne comprend pas comment cela se fait..."
"Vous plaisantez j'espère, je suis tout de même le
médecin qui vous a suivi depuis deux mois. Enfin bon, je
suis heureux pour vous. Continuer votre apprentissage pour votre visage
maintenant."
Le médecin
range son matériel et quitte la chambre. Le matis
défiguré regarde les rayons du soleil par la
fenêtre.
Je commence enfin
à sortir la tête de l'eau, moi qui me croyais
définitivement noyé dans le désespoir.
Ces rayons de soleil semble me bercer dans une once d'espoir.
Le matis ferme les yeux,
prend une grande respiration bercé par la
lumière. Une voix résonne alors dans la
pièce, une voix de femme.
"Zagabranth... maintenant que tu as tes deux jambes...
Lèves-toi et marche ! Ton destin ne s'arrête pas
à vivre dans cette chambre. Je garde un oeil sur toi..."
Un courant d'air
traverse la pièce, un nuage passe devant le soleil qui fait
disparaitre le rayons dans la chambre, la voix de femme disparait avec.
La Capitale
épisode
4
La
rééducation n'est pas évidente. Bien
souvent je chois parce que mes jambes ne me tiennent plus, ce qui est
tout à fait normal après un mois ou je suis
resté alité, les jambes inertes. Les tissus de
mon visage se reforment enfin, mais j'ai d'horribles croutes qui
laisseront des cicatrices apparentes. Que faire pour cela ? Je ne sais
point. Cependant je pense fortement à la médecine
que j'ai étudié pour effacer les cicatrices qui
ont bien faillit me coûter la vie.
La personne en charge de
la rééducation arrive dans la chambre du Matis
"Deles silam Ser Zagabranth. Êtes-vous prêt pour
votre dernier jour de rééducation ? Ce jour vous
ne chuterez pas, je vous le garantie."
"Je le suis, mais cela indique aussi mon dernier jour dans cette
chambre et je n'ai aucune idée si j'ai un endroit
où dormir et vivre en dehors d'ici."
"Je n'en doute point Ser. Rappelez-vous nos valeurs :
Loyauté, Ambition, Esthétisme. Un Matis doit
faire ses preuves pour trouver la place qu'il mérite dans la
société."
Je sourit
gêné. Je ne remercierai jamais assez cette Matis
de m'avoir redonné espoir.
"Allez debout fainéant !"
"J'arrive Serae Millia."
La dernière
séance n'est pas un réel succès pour
l'homin, mais s'il est un vrai Matis, alors il se doit d'être
ambitieux et pouvoir remarcher comme chacun le fait.
Le moment de partir
arrive, je mets dans un sac le peu d'affaire que l'on m'a gentiment
offert. Je drape mon visage d'un foulard afin de ne pas effrayer la
population. Je sors de la pièce et clos la porte. On
m'amène jusqu'à la porte principale de
l'hôpital.
Le Matis pris une grande
inspiration et fit son premier pas à l'extérieur,
son sac à la main. Le soleil vif l'éclairait avec
intensité, l'obligeant à plisser les yeux. Il
descend avec précaution les marches et arrive sur
l'écorce ferme. Arrivé dans une zone
ombragée, il déplisse les yeux où
Yrkanis la Grande s'offrait à lui. Il découvrait
ou redécouvrait sa capitale. De gigantesques buildings
taillés directement dans des arbres aux cimes sans fins. Des
maisons beaucoup plus petites taillées et
créées certainement entièrement et
ressemblant à des noisettes. Il se positionne sur un
terre-plein et observe de haut la ville. Les rayons du soleil semblent
pleuvoir sur Yrkanis. Il lève alors les yeux le plus haut
possible et vois un réseau très dense de branches
au-delà les cimes des buildings, elles aussi investies par
les Matis, du moins pour les plus basses. Il reste bouche-bé
devant tant d'exploits architecturaux.
Il s'assoit un instant sous un rayon de soleil, ferme les yeux et
inspire. La mémoire de la Forêt lui revient peu
à peu.
Une personne arrive
alors à ses côtés. Lui a toujours les
yeux fermés.
"Magnifique n'est-ce pas Ser ?"
"Sil, en effet."
"Êtes-vous étranger pour porter ce foulard sur le
visage ?
"Aucunement Serae, je viens de sortir de l'hôpital
après plus d'un mois de convalescence, et mon foulard masque
ce que les soins n'ont pu effacer. Je ne voudrais pas effrayer la
population."
"Ne te cache pas derrière un masque Zagh, prouve ta valeur,
montre-toi quel médecin de talent tu es. Je garde un
œil sur toi depuis toujours..."
Je me retourne rapidement
à ces paroles. Je regarde autour de moi. Il n'y avait
personne. A nouveau un courant se produit et je me retrouve
à l'ombre. Suis-je victime d'hallucination ? Comment cette
voix, cette personne connait mon nom ? Qui est-ce ? Qu'est-ce ?
Le Matis se
relève perdu dans ses pensées.
Comment est-il possible
que j'entende cette voix. Une voix de femme si douce. Il me semble la
connaître mais je ne sais d'où.
Se rapprochant sans
faire attention d'un pub, il est tout-à-coup retenu par
quelque chose à la jambe.
"Donne-moi de l'argent étranger !"
"Lâche-moi espèce de gueux ! Lâche-moi
t'ai-je dis espèce de wivan, kterhos ! Je n'ai point
d'argent à te donner ! Tu n'es vraiment pas l'exemple d'un
Matis !
"Un Matis dis-tu ? J'étais riche à
l'époque mais depuis que cet incompétant
d'Yrkanis est Roi, j'en suis là !
Le Matis se
débat pour que le gueux lâche sa jambe, mais choit
par malchance, ses jambes ne le soutiennent plus.
"Tu as perdu la raison wivan ! C'est toi qui indigne ici ! Tu ne peux
être un Matis, tu te dois d'être loyal à
ton Roi !"
Le gueux tire le draps
cachant le visage du Matis. Effrayé en voyant l'homin
défiguré, il fuit à toute vitesse le
draps à la main...
La capitale
n'étais pas parfaite comme me l'avait dit Millia. Il faut
maintenant que je trouve au plus vite un abris pour cacher ma personne.
Destin, Malchance,
Fatalité
épisode
5
La nuit tombait, le
Matis était toujours à la recherche d'un abris.
Le wivan avait prévenu la garde qui faisait des rondes
à la recherche d'un monstre.
Que vais-je faire ? Je ne
sais même pas où dormir cette nuit. Il faut
absolument que je puisse cacher à nouveau mon visage.
L'homin vide son sac et
le déchire dans le sans des coutures pour obtenir un nouveau
bandeau afin de dissimuler son visage. Il cache ses affaires dans un
coin à l'aide de feuilles mortes.
Je devrais m'en sortir au
moins pour cette nuit... Du moins je l'espère.
Des gardes passent
prêt de l'homin, un jeune Matis les rejoints et leur fait
parvenir un message.
"Gardes, gardes ! J'ai de nouvelles informations à propos du
monstre qui rôde dans la cité de na-Karan."
"Et bien donnez-les nous jeune Matis."
"Il aurait quelques difficultés à tenir debout,
il porte un sac sur lui, enfin il avait le visage drapé
avant que le gueux le lui retire."
"Fila, jeune Matis. Si nous le retrouvons grâce à
tes informations, je te récompenserai."
A ces mots, le Matis fit
demi tour sur lui-même. Une autre équipe de gardes
venait également vers lui.
Que faire, que faire, que
faire... Je dois trouver une solution au plus vite. S'il me trouve ils
n'hésiteront pas à me tuer... Ah, je sais !
Heureusement pour moi, je n'ai pas qu'appris l'éxilirologie.
Le matis se mit
à tracer un cercle dans les feuilles avec divers motifs. Il
posa alors ses mains sur le cercle...
"Toi, là, ne bouges plus ! Tu vas venir gentiment avec nous,
si tu ne te rebelles pas, nous ne te tuerons pas." dit un garde au Matis
"Ne faites plus un pas gardes d'Yrkanis, à moins de vouloir
mettre votre vie en péril."
"Et que crois-tu faire seul contre six gardes ? Viens avec nous
sinon..." Le garde fit
un pas.
Je n'ai plus le choix. Je
l'avais prévenu de ne pas approcher. Même si je
leur veux aucun mal, je suis contraint de le faire.
Le Matis ferma les yeux,
les mains posées sur le cercle. Une lumière
blanche très vive éclaira toute la zone. Des
racines jaillirent du sol au niveau des jambes et des bras de chaque
gardes, rendant ainsi les gardes dans l'impossibilité d'agir.
"Je vous avez prévenu de ne pas approcher !"
"Relâche-nous immédiatement tu entends ! Nous
sommes la garde d'Yrkanis, en t'attaquant à nous tu
t'attaques à na-Karan"
"Je ne vous attaque point. Je m'assure seulement de rester en vie. Je
ne suis point un monstre mais un Matis défiguré
par je ne sais quelle chose dans le désert il y a un mois."
Le matis commence
à prendre la fuite.
"Renseignez-vous auprès de l'hôpital !"
Je ne suis pas
passé loin cette fois. Trouvons-nous un endroit discret. Je
n'ai vraiment plus le choix... Il faut que...
"Attrapez-le !"
Sans avoir le temps
d'agir, l'homin est capturé manu militaris et
amené dans les geôles de la capitale. Lui qui
rêvait de liberté lorsqu'il était dans
cette chambre d'hôpital, le voilà
enfermé cette fois dans les geôles
après moins d'une journée à
l'extérieur. Destin, malchance ou fatalité, cet
homin qui s'était combattu pour retrouver un jour la
liberté, pour retrouver sa place dans la
société; celles-ci lui échappaient
encore...
Un Nouveau Visage
épisode
6
"Par Jena, comment un tel monstre peut-il exister ?"
"Je suis un matis blessé au visage je vous dit !"
"Tu ne nous leurrera pas ignominie"
"Faites venir Lirina Predachi, mon médecin et Millia, celle
qui m'a aidé à marcher à nouveau. Ils
pourront vous confirmer que je ne suis point un monstre."
Une personne
vêtue d'un long et ample habit noir, le visage
cachée par une sombre capuche arrive aux geôles.
"Gardes, laissez-moi avec lui. Il est en effet Matis, et sortit
à peine de l'hôpital."
"A vos ordres, Yene."
Yene entre dans la
geôle où se trouve l'homin.
"Bien... Zagabranth. Je t'ai vu dessiner des cercles magique
à même l'écorce tout à
l'heure. Il vaut mieux pour toi que tu oublies ces méthodes
immédiatement, c'est blasphématoire dans le
Royaume de Na-Karan."
"Je ne savais aucunement que cela était interdit Serae,
mais, je ne sais user d'autre manière ces sciences."
"Justement, je ne me suis pas déplacée pour rien.
Ta façon d'agir est unique et de ce que j'ai vu, bien plus
efficace que les sorts contemporains. Cela pourrait être
très bénéfique lorsque tu vas passer
devant Yrkanis Karan pour être jugé."
"Jugé ? Je ne comprend pas. Quelle faute ai-je commise ?"
"Tu as affolée la population, et provoquer la panique au
sein du Royaume est punit."
"Quel rapport avec mes sciences dans ce cas ?"
"Ecoute-moi ! Tes sciences sont blasphématoires, tu ne peux
les utiliser en public et encore moins devant le Karan. C'est pourquoi
je t'ai apporté ceci."
Yene sort un sac en peau
et le tend au matis.
"Un masque, une aiguille et une paire... de gros gants ? Je comprend
bien l'utilité du masque mais le reste non."
"Les gros gants sont des amplificateurs pour les sorts modernes.
L'aiguille quant à elle, va te servir à graver
tes cercles dans les dits gants. Aucun besoin de traçage
supplémentaire, et tes sciences passeront
inaperçu par rapport aux sorts usuels."
Après un
court silence, elle reprend.
"Épate ton Roi, sinon se sera la potence."
Cette femme
mystérieuse s'en va. Je me met au travail
immédiatement. Mes cercles ne rentreront jamais tous dans
les gants. Je vais donc jouer d'illusions. L'esthétisme est
très important pour nous, Matis... autant rendre hommage
à cela en décorant mes gants avec mon... art.
L'inscription de tout
les cercles et motifs lui prit toute la nuit. Au matin, il avait
terminé. Les gants étaient couvert de symboles,
à l'intérieur également, et chacun
d'entre eux étaient différents.
Un garde entre alors.
"Na-Karan t'attend, dépêches-toi !"
"Me voilà prêt Ser."
J'attache mon masque
rapidement et j'enfile mes gants. Tout va se jouer maintenant...
"A genoux ! Nous te demandons de Nous prouver ta valeur. Nous
déciderons selon ton spectacle si Nous te laissons la vie
sauve ou si Nous te destinons à la potence. Allez
dépêchons, Nous n'avons pas que cela à
faire."
"Sil, Na-Karan Yrkanis, je m'exécute sous Vos ordres."
Que faire... je n'ai
point eu le temps de préparer quoi que se soit...
L'homin reste debout
immobile un instant, les bras le long du corps. Il regarde alors autour
de lui, il perçoit des fontaines, des torches, des arbustes
et bien évidement de l'air. Il lève d'un coup vif
les bras à l'horizontale et bouge à peine l'index
gauche. Des colonnes d'eau jaillissent des fontaines, formant une arche
peu à peu. La main droite s'incline
légèrement vers le haut et
immédiatement les branches des arbustes se
développent et forment une longue gouttière
partant du haut du trône royal et allant redisposer l'eau
dans les fontaines. Il relève le pousse de la main droite et
rentre son majeur gauche. Le feu des torches augmente très
fortement transformant l'eau de l'arche en brume ; cette même
brume danse grâce aux courants d'air que
génère le matis. Il rabaisse alors aussi
rapidement qu'au début ses bras le long de son corps. Tout
régresse, revient à la normale sans aucun
dégâts. Il s'approche du Roi et s'agenouille...
"Na-Karan, je vais terminer mon spectacle devant vos yeux."
"Et bien, faites !"
Le matis retire alors
son masque, et fixe le Roi dans les yeux. Il pose alors ses gants sur
son visage défiguré. "Ten nae Lum"
chuchote l'homin. Des crissements se produisent. Le Roi fixe le matis
et aperçoit les tissus du visage de ce dernier se recomposer
comme par miracle. Le nez réapparait, les
paupières se reforment, la peau se lisse, les yeux
reprennent des couleurs. Le matis retire alors ses mains, un nouveau
visage s'affiche devant le Karan ébahit.
"Na-Karan, j'ai terminé mon œuvre."
"Hum,... et bien... votre prestation était plus
qu'époustouflante Notre Sujet. Nous vous laissons la vie
sauve. Ne récidivez pas ! Sinon se sera la potence sans
Notre jugement !"
Un regard
tourné vers le nord
épisode
7
Quelques temps ont
passé depuis l'ordre de liberté du Karan.
Il est temps pour moi, je
pense, de redécouvrir le monde. Maintenant que je suis
libre, enfin débarrassé de mon
amnésie, et physiquement normal. Je sais que je n'ai
vécu que dans le royaume matis, je me rappelle mon enfance
dans l'orphelinat, mon initiation au combat et tout un tas d'autres
choses. Utilisant les rares informations que j'ai de ma famille, j'ai
réussi à retrouver des proches du
côté paternel. Bien évidemment il
était beaucoup plus simple de retrouver de la famille du
côté maternel mais elle n'aurait même
pas pris la peine de m'écouter, d'écouter un
roturier. Cela étant dit, j'ai pu, grâce au
restant de ma famille, obtenir un logement près du district
de Yasson, réputé pour l'afflux massif et
permanent de marchandises des quatre coin du monde. Pour vivre, je suis
devenu depuis une vingtaine de jours, vendeur sur un étal
appartenant à un grand marchand matis d'épices et
de produits exotiques. Il paye plutôt bien de ce que j'ai
appris par rapport aux autres marchands présents, ceci-dit
ma vie est loin d'être une partie de plaisir. Je n'ai que peu
de temps libre. Je travaille du lever au coucher du soleil les
six jours de la semaine, sauf l'après midi de Holeth,
mon habitat n'est pas luxueux, meublé au minimum mais il me
protège des intempéries, ma garde robes est vide,
mise à part l'unique tenue que l'on m'a donné
à l'hôpital et ces gants à qui je dois
la vie. Mon employeur m'a fourni, comme il a fourni à ses
autres vendeurs l'uniforme de la maison marchande, qui doit valoir plus
cher que mon logement à vrai dire. Je compte faire
mûrir mes économies très
bientôt pour vivre plus aisément bien
évidemment et qui sait, peut-être me mettre
à mon compte.
Une vieille dame passe
devant l'étal d'épices et appelle le matis.
"Naete. Quelles sont ces épices,
d'où proviennent-elles ?"
"C'est du safran pourpre d'Aeden Aequous, le beau pays lacustres,
Serae. Ce safran est idéal pour redonner goût aux
pôtages."
"Bien, bien, donnez-m'en un petit pôt."
Le matis effectue la
vente...
"Bonne journée Serae, au plaisir de vous revoir devant
l'étal de Ser Devrano"
Les ventes, les deux
tiers de mon travail. A l'aube, le déballage, au
crépuscule le rangement des marchandises dans le coffre. Je
sent que mes collègues de travail m'apprécient de
moins en moins, mon travail étant majoritairement plus
propre et plus assidu que le leur depuis mes débuts. Je ne
resterai pas au raz de la société, il n'est pas
digne de moi.
Le Ser Devrano appelle
le matis pour s'entretenir en privé.
"Entre Zagh, approche-toi. Tu as dû t'en douter, il y a de
nombreuses tensions qui ont émergé depuis ton
arrivée ici il y a vingt jours. Tu es nouveau et je ne te
connais pas bien par rapport aux autres vendeurs. Je sais que tu
travailles très bien à l'étal mais...
je ne vais pouvoir te garder...
"Ser, je ne comprend pas..."
"Ne m'interromps pas veux-tu. Je ne peux te garder ici, à
Yrkanis. Le chef et l'escorte de ma caravane important les produits du
désert ardent se sont fait attaquer à plusieurs
reprises par des bandits, et au dernier voyage, mon chef caravanier est
mort. Il m'en faut un autre et aux vues des tensions à
l'étal par ta présence, je vais te demander de
prendre le commandement de la caravane. Si tu n'acceptes pas, tu es
viré, c'est à toi de voir."
"Ser, je n'ai jamais conduit de caravane..."
"Comme tu n'avais jamais été vendeur ! Par Jena,
je ne doute point de ton talent dans tous les travaux que je puisse te
confier !"
"En ce cas, c'est avec honneur que j'accepte votre offre Ser."
"Bien, je préfère entendre cela ! Tu peux garder
ton uniforme pour toi, mais il te sera inutile en plein
désert, il n'a pas été fait pour cet
environnement hostile."
Le marchand sort un sac
de son bureau avec, à l'intérieur, une forte
somme de dappers, permettant d'acheter au moins de quoi vivre une demi
année sans travailler.
"Voilà de l'argent pour toi en tant que chef caravanier.
Nous avons perdu des bêtes durant cette fameuse attaque, tu
vas aller en racheter, ainsi que les équiper pour le voyage,
le restant sera pour toi. Pas besoin de garder des dappers pour les
gardes de Pyr, il connaissent le blason que porte ma caravane."
Le matis avait
désormais son regard tourné vers le nord, non
sans appréhensions.
Un signe de reconnaissance
épisode
8
Le matis sort
du bureau
du Ser Devrano, la bourse cachée sous son uniforme...
Je les vois tous me
lancer des regards mitrailleurs, plein de haine, d'envie. J'arrive
même à ressentir leur jalousie rien qu'en passant
à côté d'eux. Je ne
préfère pas m'attarder de trop à
l'étal de vente, car en plus de la mauvaise ambiance, la
nuit va bientôt tomber. Il faut impérativement que
mes achats soient fait avant demain matin pour partir avec la caravane
dès l'aube. Je me décide alors d'aller prendre
les mektoubs de bâts en premier. L'étable n'est
pas très loin de l'étal et de la zone marchande.
Heureusement pour nous que l'odeur ne parvient pas les jours de vent.
Aiye erates Jena de nous avoir donné un vent d'ouest et non
un vent du nord.
L'homin remonte le district et arrive enfin devant l'étable.
Il prend soigneusement le temps de marcher entre tous les oublis des
mektoubs pour arriver jusqu'au palefrenier...
"Deles silam Ser palefrenier, j'aurais besoin d'une dizaine de vos
mektoubs de bâts."
"Mais voyons... et où vas-tu trouver l'argent ? Tu n'es
qu'un simple vendeur de chez Devrano. Il paye bien mais tout de
même pas au point que ses petits vendeurs puissent acheter
une dizaine de bêtes."
"Je vous dis que je suis là pour acheter caine
bêtes alors exécutez-vous. Je suis le nouveau chef
caravanier de la maison marchande du Ser Devrano."
"Ne me fais pas rire insolent. Jamais il ne promeut ses
employés si vite. Et si bien que se soit le cas, j'en veux
la preuve formelle. Je ne vend pas mes bêtes à
n'importe qui."
Un caravanier de Devrano
passe alors...
"Aiya veille branche ! Comment va ton étable le bousier ?"
"Fort bien, fort bien mon ami ! Enfin, se serait parfait sans ce jeune
insolent qui me réclame caine mektoubs au nom de ton
employeur."
"Vois tu mon ami tu es dans l'erreur car il est bien le nouveau chef
caravanier du Ser Devrano. N'est-ce pas Zagabranth ?"
"Sil en effet, je n'arrête pas de lui dire mais apparemment
il a le même caractère que ses bestiaux."
Le palefrenier restant
bouche bé...
"Allez Zagh, sort Cameelacan de ta bourse, je vais choisir les
meilleurs mektoubs pour notre caravane. Il faut qu'elle soit
prête pour demain. Je me charge aussi de les
équiper et de les draper au blason de la maison."
Le matis
s'exécute, étonné que ce caravanier,
cet employé, n'ait pas d'animosité envers lui. Un
peu déstabilisé...
"Je vais aux étals d'étoffes et chez les
armuriers pour mon uniforme."
"Sil dépèches-toi avant que ça ferme."
Le matis retourne sur
ses pas, en direction des étals d'étoffes...
n'oubliant pas cette fois de se présenter.
"Deles silam Ser j'aurais besoin de conseils pour me faire tisser un
uniforme pour les voyages en plein désert. Je suis le
nouveau chef caravanier de la maison Devrano. La caravane du
désert ardent."
"Pour les étoffes et le tissage d'uniforme du
désert il faut voir avec là à
côté." Le
vendeur, quelque peu imbibé d'alcool, pointe du doigt une
forme recroquevillée à l'étal
à sa gauche
"Fila..."
L'homin se dirige alors vers la forme pointée du doigt et
appelle dans le vide...
"Naete... on m'a indiqué de venir ici pour commander un
uniforme conforme aux conditions de vie du désert."
La forme, l'homine se
relève alors, se retourne, dévoilant un visage
d'une beauté rare. Elle esquisse un sourire,
détourne le regard bizarrement puis se présente
hésitante.
"... Deles silam... Ser, vendeuse et tisseuse d'uniforme propre pour
résister aux conditions du désert, et surtout
propre pour que l'homin qui porte l'uniforme y résiste aussi
pour vous servir. Que puis-je pour vous ?"
L'homin est lui aussi
troublé... et répond à la matisse
après un bref silence. "J'aimerais un uniforme
pour demain car je..."
Coupant le matis.
"Toute bonne tisseuse que je suis, je ne peux tout de même
pas créer un uniforme en une nuit. Je peux cependant vous
montrer des modèles que j'ai préparé.
Ils sont de très bonne qualité."
Qu'est-ce que... Cette
matisse ne m'est pas inconnue. Je ne serais dire où je l'ai
vu mais j'en suis convaincu, je la connais. Tentons de s'en souvenir
pendant qu'elle me montre les uniformes qu'elle a en stock. Non
vraiment, ces traits, cette voix. Je me rend compte que ma
mémoire me joue encore quelques tours. Voilà que
j'ai des brides de souvenirs de cette matisse sans non plus prouver que
je la connais bel et bien. Je maudit le jour où je me suis
retrouver presque mort dans ce désert, et je maudis ce qui
m'a fait cela.
Il arrête
alors brusquement la matisse. "Celui-ci Serae ! Je ne
serais vous dire pourquoi mais il me semble familier."
Elle regarde le matis et
regarde l'uniforme plusieurs fois, un uniforme aux couleurs du
désert, en cuir de varinx. Étrangement, il y
avait avec cet uniforme une étoffe rouge et une bleue
entremêlées de la même
manière que l'homin le faisait quand il était
défiguré. Cet uniforme n'était pas
là par hasard, ce devait être un signe de
reconnaissance visiblement. Une larme s'échappe alors sur le
visage de l'homine, elle semblait déborder de joie...