Rôle Play de Zagabranth "Zagh" Nebbia











État du Rôle Play : Écriture en cours depuis le Vendredi 4 Septembre 2009 12:43

Dernier récit écrit le :  Samedi 24 Juillet 2010 22:05
Prochain épisode : Épisode 9 - Rédaction non débutée 



Un jeune Matis ambitieux, retrouvé presque mort dans le désert de la source cachée, sauvé à temps par deux inconnus, tente de se faire un nom parmi la société matis tout en vivant de multiples épreuves. Il est parfois aidé par une présence, une voix dont il ne connait ni l'origine, ni la cause.

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Un Matis écarlate
épisode 1



Je me réveille, étalé au sol, nu. Je suis dans de la sciure, sous une chaleur écrasante et une lumière aveuglante. J'essaie de me redresser mais mes bras n'y parviennent pas ; je décide alors de faire rouler mon corps jusqu'à un arbre que je vois à quelques mètres. Arrivé à l'arbre, je m'adosse à ce dernier tant bien que mal. Je reprend peu à peu mes esprits mais mon visage me brûle. Je dépose alors mes mains dessus. Je ne sent plus la peau de mon visage. Les heures passent et mes forces ne reviennent guère. Ma mémoire fait de même.

La nuit commence à tomber, je n'ai bu ni mangé durant toute cette attente, je me sens défaillir, je m'écroule au sol, agonisant, je perd peu à peu connaissance. Il semblerait que mon dernier souffle arrive sous peu, mes yeux se ferment même contre ma volonté. Je me sent perdre conscience.


Deux messagers Matis traversent ce désert et aperçoivent un homin à terre, le corps recouvert de plaies, et le visage brûlé. Ils décident donc de ramener cet homin à la cité royale, Yrkanis, afin de le soigner...
Prêt d'une semaine passe, l'homin blessé se réveille enfin, alité dans une pièce éclairée par des boules d'ambre incandescente , et délicatement parfumée par une rotoa...


Au final, j'ai été sauvé, je ne sais par qui ou par quoi. Je suis recouvert de bandage, j'ai une perfusion au bras droit et je ne ressens plus mes jambes. Mes forces ne sont pas revenues mais je ne me sent plus partir.

Un Matis, sûrement un médecin qui a pris en charge la guérison de l'homin rentre dans la pièce...

"Deles Silam, es-tu réveillé ?"

Ce langage ne m'est pas inconnu mais mes bandages sur le visage m'empêche d'ouvrir la bouche. Je me décide tout de même à lui répondre de la seule façon possible. "Mmmh mmmh"

Il reprend. "Ah, Jena Aiye ! On vous a trouvé dans les terres arides, inerte Ser. Jena, a décidé qu'il était trop tôt pour toi de la rejoindre. Nous allons débander votre visage."

Craignant un peu la raison de tout ces bandages, je sens mon coeur s'emballer. Des mots sur mes lèvres me démangent... pourquoi je n'ai plus de sensations aux jambes ? pourquoi suis-je dans cet état ?

Le Matis retire le bandage au visage de l'homin blessé, et y découvre un visage brûlé, les veines gonflées, prêtes à éclater sous la pression. L'Homin est écarlate.

"Par Jena, tu es défiguré, j'en suis terriblement navré" Constate-t-il apeuré.

Je m'empresse de lui dire que mes jambes sont mortes, que je suis pris d'une grave amnésie et je le questionne pour savoir si un remède existe pour que je puisse retrouver mon apparence d'antan

"Il y aurait bien un moyen. Il s'agit de l'alchimie, et plus précisément, l'élixirologie qui est spécialisée dans la médecine. On s'aperçoit souvent que la culture générale à propos d'alchimie se résulte à la possibilité de transformer une matière impure en matière noble, mais il n'en est point. J'ai hérité d'une grande collection de livre, peut-être y trouverais-je des reliures sur cette science. A ce qu'on dit, elle est très complexe à apprendre et à maîtriser. Ser, voulez-vous tout de même que je vous porte ces reliures ?"

Que faire... Mon état actuel me démoralise plus que tout, et d'un autre côté je ne veux point rester comme je suis...

"Ser, je suis prêt à tout pour retrouver l'usage de mes jambes et mon visage. Sil, je souhaite apprendre l'élixirologie. Peut-être pourrais-je recevoir la faveur d'Yrkanis-Karan en montrant que l'alchimie peut et doit servir au peuple"

Je sais que ma convalescence va être longue, et le mieux pour ne pas dépérir et que je puisse occuper mon esprit en étudiant cette science qui apparait pour moi comme une science miracle. En plus de cela, je dois recouvrer la mémoire. Personne n'arrive à trouver mon identité, à croire que je n'avais jamais existé depuis mon réveil dans ce désert.




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Tissage de Vie
épisode 2


Voilà quelques semaines que je suis dans cette chambre de soins. Je reçois diverses lotions, sérums, plusieurs fois par jour sur mon visage. Il est moins écarlate mais il me tiraille de douleur. Mes jambes sont toujours inertes, et pour ma mémoire, elle m'est revenue partiellement. Je progresse en alchimie, je connais les lois de bases et certaines lois plus approfondies.

On frappe à la porte. Deux émissaires Karavans entrent dans la chambre. Ils saluent l'homin alité, des bouquins d'alchimie sur les jambes...

Un émissaire prend la parole, avec cette intonnation métallique, propre à ces derniers.
"Jena Aiye Matis. N'oubliez pas de prier la Déesse, seule Jena dans sa grande compassion pourra vous sauver, ne l'oubliez pas."

L'autre émissaire. "Matis, nous avons le moyen de vous refaire marcher. Vos jambes ne reçoivent plus d'impulsions électriques commandées par votre cerveau, celui-ci commandant vos mouvements. Pour résumé, il suffit de réinstaller ces impulsions dans vos membres. Si vous l'acceptez, nous pouvons vous rendre à nouveau valide à l'aide de notre technologie...

Je connais cette chose. Ils ont déjà opéré de cette manière sur des guerriers blessés lors d'affrontements sur des postes avancés dans les terres. Ils implantent dans notre tête un petit morceau de métal avec des sortes de minuscules griffes, ils nomment cela une "puce", puis ils nous injectent dans les parties inertes un liquide grisâtre qu'ils nomment "nanites". C'est efficace et immédiat, le seul inconvénient c'est qu'il faut recevoir ces injections quotidiennement dans les parties endommagées.

"Quelle est votre réponse Matis ?"

Je leur répond que je ne suis pas intéressé, que je préfère continuer à prier Jena pour que je puisse retrouver naturellement ma mobilité.

"Votre cœur est pur, nous n'en doutons pas, et Jena le sait. Elle vous guérira. Jena Aiye Matis"

Les deux soldats quittent la chambre. L'homin alité reprend son apprentissage.

L'Alchimie repose sur la conservation des masses et des éléments. L'univers est constitué de minuscules particules qui s'imbriquent de manière à créer. L'Homin lui même est crée de ces particules. En étudiant l'Alchimie dite Tisseuse de Vie, l'élixirologie, je connais désormais le corps homin dans les moindres détails. J'ai compris que les plaies que j'ai eu aux jambes avaient été suffisamment profondes pour sectionner mes nerfs, des sortes de câbles parcourant notre corps et transmettant ces fameuses impulsions électriques. Si je répare mes nerfs endommagés à l'aide de l'Alchimie, je ne pourrais pas créer les parties manquantes mais remanier l'épaisseur de ces derniers afin de rétablir les connexions d'origines. Mes jambes seront plus fragiles et moins sensibles à la douleur...

... On appelle transmutation, la réaction en alchimie. On trace un cercle, dit de transmutation, représentant le cycle de toutes choses. Le Tout est contenu dans l'Univers. L'Univers étant unique, Tout est Un et Un est Tout. On trace ensuite des motifs divers mais précis définissant l'effet.

Je range mes livres sur ma table de chevet, il est tard maintenant. Je suis fatigué, je n'ai fait qu'étudier aujourd'hui, j'espère cependant être bientôt prêt.




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Une Once d'Espoir
épisode 3 



La nuit est passée, le médecin en charge du matis défiguré entre dans la chambre.

"Deles Silam, comment allez-vous ce jour ?"

"On fait aller docteur."

"Peut-être vais-je pouvoir vous redonner une once d'espoir très cher."

Le médecin fit entrer le Magistrat Royal d'Yrkanis, Serae Lirina Predachi. Elle resta figée un instant en voyant le matis défiguré puis elle prit la parole.

"Deles Silam Ser, je suis Lirina Predachi, Magistrat Royal d'Yrkanis. Nous avons enfin retrouvé votre identité, et ceci grâce à une recherche minutieuse dans notre base de données des Sujets du Karan."

Je souris, enfin une bonne nouvelle depuis que je me suis réveillé dans ce désert. "Je vous écoute Serae."

Lirina Predachi sort un billet de sa veste et commence à lire.

"D'après le registre du Royaume Matis, votre nom est Nebbia, prénom Zagabranth, diminutif Zagh, né le Floris 16, IVe CA 2526 ; données que l'on nous a remis le jour de votre naissance. Les informations les plus anciennes concernant la lignée Nebbia remonte au IIIe CA 2527 du mariage entre la duchesse Lilia di Narilia et le roturier Edouardo Bechi. Une duchesse et un roturier ne pouvant s'unir, Lilia di Narilia fut destituée de son titre. Ils ne purent prendre le nom de l'un ou de l'autre comme nom matrimonial, c'est ainsi que naquit la lignée Nebbia. Dans l'année 2531, Edouardo Nebbia est retrouvé mort dans un état avancé de putréfaction non loin du Tunnel des Malheurs. Enfin, le Holeth, Thermis 06, IIe CA 2534, Lilia Nebbia est jugée en rapport à son mariage, puis pendue sur la place publique. Vous êtes alors placé en orphelinat, jusqu'à l'adolescence. Envoyé sur Silan afin de parfaire vos talents de combattants, vous revenez dans les Sommets Verdoyants, prêtant une allégeance totale à Yrkanis-Karan."

Je reste silencieux, pensif. Il me semble me souvenir quelques fragments des faits racontés.

"Fila Serae, je vous suis reconnaissant d'avoir fournit un tel travail pour me redonner un nom."

Le Magistrat Royal quitte la chambre. Le médecin commence alors à ausculter le matis défiguré.

Le médecin frappe mon genou gauche, aucune réaction. Puis il frappe le genou droit. Ma jambe bouge ! Il recommence, ma jambe réagit à nouveau. Le médecin réitère le coup sur le genou gauche mais aucune réaction se produit. Il répète l'opération plusieurs fois sur chacun de mes genoux avec intensité et mes deux jambes finissent par réagir à chaque fois.

Je reste bouché-bé, mes jambes réagissent alors qu'elles étaient inertes il y a moins de deux minutes.

"Je dois dire que c'est un cas inhabituel dans toute ma vie de médecin. Deux mois de convalescence et vous allez déjà pouvoir commencer la rééducation, et cela sans aucune opéra..."

Il me regarde dans les yeux après son interruption, et me sourit avant de reprendre.

"Quand avez-vous tenter de vous soigner par l'Alchimie ? Après le départ des deux karavans n'est-ce pas ?"

"Nec Ser, je ne comprend pas comment cela se fait..."

"Vous plaisantez j'espère, je suis tout de même le médecin qui vous a suivi depuis deux mois. Enfin bon, je suis heureux pour vous. Continuer votre apprentissage pour votre visage maintenant."

Le médecin range son matériel et quitte la chambre. Le matis défiguré regarde les rayons du soleil par la fenêtre.

Je commence enfin à sortir la tête de l'eau, moi qui me croyais définitivement noyé dans le désespoir. Ces rayons de soleil semble me bercer dans une once d'espoir.

Le matis ferme les yeux, prend une grande respiration bercé par la lumière. Une voix résonne alors dans la pièce, une voix de femme.

"Zagabranth... maintenant que tu as tes deux jambes... Lèves-toi et marche ! Ton destin ne s'arrête pas à vivre dans cette chambre. Je garde un oeil sur toi..."

Un courant d'air traverse la pièce, un nuage passe devant le soleil qui fait disparaitre le rayons dans la chambre, la voix de femme disparait avec.




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La Capitale
épisode 4 



La rééducation n'est pas évidente. Bien souvent je chois parce que mes jambes ne me tiennent plus, ce qui est tout à fait normal après un mois ou je suis resté alité, les jambes inertes. Les tissus de mon visage se reforment enfin, mais j'ai d'horribles croutes qui laisseront des cicatrices apparentes. Que faire pour cela ? Je ne sais point. Cependant je pense fortement à la médecine que j'ai étudié pour effacer les cicatrices qui ont bien faillit me coûter la vie.

La personne en charge de la rééducation arrive dans la chambre du Matis

"Deles silam Ser Zagabranth. Êtes-vous prêt pour votre dernier jour de rééducation ? Ce jour vous ne chuterez pas, je vous le garantie."

"Je le suis, mais cela indique aussi mon dernier jour dans cette chambre et je n'ai aucune idée si j'ai un endroit où dormir et vivre en dehors d'ici."

"Je n'en doute point Ser. Rappelez-vous nos valeurs : Loyauté, Ambition, Esthétisme. Un Matis doit faire ses preuves pour trouver la place qu'il mérite dans la société."

Je sourit gêné. Je ne remercierai jamais assez cette Matis de m'avoir redonné espoir.

"Allez debout fainéant !"

"J'arrive Serae Millia."

La dernière séance n'est pas un réel succès pour l'homin, mais s'il est un vrai Matis, alors il se doit d'être ambitieux et pouvoir remarcher comme chacun le fait.

Le moment de partir arrive, je mets dans un sac le peu d'affaire que l'on m'a gentiment offert. Je drape mon visage d'un foulard afin de ne pas effrayer la population. Je sors de la pièce et clos la porte. On m'amène jusqu'à la porte principale de l'hôpital.

Le Matis pris une grande inspiration et fit son premier pas à l'extérieur, son sac à la main. Le soleil vif l'éclairait avec intensité, l'obligeant à plisser les yeux. Il descend avec précaution les marches et arrive sur l'écorce ferme. Arrivé dans une zone ombragée, il déplisse les yeux où Yrkanis la Grande s'offrait à lui. Il découvrait ou redécouvrait sa capitale. De gigantesques buildings taillés directement dans des arbres aux cimes sans fins. Des maisons beaucoup plus petites taillées et créées certainement entièrement et ressemblant à des noisettes. Il se positionne sur un terre-plein et observe de haut la ville. Les rayons du soleil semblent pleuvoir sur Yrkanis. Il lève alors les yeux le plus haut possible et vois un réseau très dense de branches au-delà les cimes des buildings, elles aussi investies par les Matis, du moins pour les plus basses. Il reste bouche-bé devant tant d'exploits architecturaux.

Il s'assoit un instant sous un rayon de soleil, ferme les yeux et inspire. La mémoire de la Forêt lui revient peu à peu.

Une personne arrive alors à ses côtés. Lui a toujours les yeux fermés.

"Magnifique n'est-ce pas Ser ?"

"Sil, en effet."

"Êtes-vous étranger pour porter ce foulard sur le visage ?

"Aucunement Serae, je viens de sortir de l'hôpital après plus d'un mois de convalescence, et mon foulard masque ce que les soins n'ont pu effacer. Je ne voudrais pas effrayer la population."

"Ne te cache pas derrière un masque Zagh, prouve ta valeur, montre-toi quel médecin de talent tu es. Je garde un œil sur toi depuis toujours..."

Je me retourne rapidement à ces paroles. Je regarde autour de moi. Il n'y avait personne. A nouveau un courant se produit et je me retrouve à l'ombre. Suis-je victime d'hallucination ? Comment cette voix, cette personne connait mon nom ? Qui est-ce ? Qu'est-ce ?

Le Matis se relève perdu dans ses pensées.

Comment est-il possible que j'entende cette voix. Une voix de femme si douce. Il me semble la connaître mais je ne sais d'où.

Se rapprochant sans faire attention d'un pub, il est tout-à-coup retenu par quelque chose à la jambe.

"Donne-moi de l'argent étranger !"

"Lâche-moi espèce de gueux ! Lâche-moi t'ai-je dis espèce de wivan, kterhos ! Je n'ai point d'argent à te donner ! Tu n'es vraiment pas l'exemple d'un Matis !

"Un Matis dis-tu ? J'étais riche à l'époque mais depuis que cet incompétant d'Yrkanis est Roi, j'en suis là !

Le Matis se débat pour que le gueux lâche sa jambe, mais choit par malchance, ses jambes ne le soutiennent plus.

"Tu as perdu la raison wivan ! C'est toi qui indigne ici ! Tu ne peux être un Matis, tu te dois d'être loyal à ton Roi !"

Le gueux tire le draps cachant le visage du Matis. Effrayé en voyant l'homin défiguré, il fuit à toute vitesse le draps à la main...

La capitale n'étais pas parfaite comme me l'avait dit Millia. Il faut maintenant que je trouve au plus vite un abris pour cacher ma personne.




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Destin, Malchance, Fatalité
épisode 5 



La nuit tombait, le Matis était toujours à la recherche d'un abris. Le wivan avait prévenu la garde qui faisait des rondes à la recherche d'un monstre.

Que vais-je faire ? Je ne sais même pas où dormir cette nuit. Il faut absolument que je puisse cacher à nouveau mon visage.

L'homin vide son sac et le déchire dans le sans des coutures pour obtenir un nouveau bandeau afin de dissimuler son visage. Il cache ses affaires dans un coin à l'aide de feuilles mortes.

Je devrais m'en sortir au moins pour cette nuit... Du moins je l'espère.

Des gardes passent prêt de l'homin, un jeune Matis les rejoints et leur fait parvenir un message.

"Gardes, gardes ! J'ai de nouvelles informations à propos du monstre qui rôde dans la cité de na-Karan."

"Et bien donnez-les nous jeune Matis."

"Il aurait quelques difficultés à tenir debout, il porte un sac sur lui, enfin il avait le visage drapé avant que le gueux le lui retire."

"Fila, jeune Matis. Si nous le retrouvons grâce à tes informations, je te récompenserai."

A ces mots, le Matis fit demi tour sur lui-même. Une autre équipe de gardes venait également vers lui.

Que faire, que faire, que faire... Je dois trouver une solution au plus vite. S'il me trouve ils n'hésiteront pas à me tuer... Ah, je sais ! Heureusement pour moi, je n'ai pas qu'appris l'éxilirologie.

Le matis se mit à tracer un cercle dans les feuilles avec divers motifs. Il posa alors ses mains sur le cercle...

"Toi, là, ne bouges plus ! Tu vas venir gentiment avec nous, si tu ne te rebelles pas, nous ne te tuerons pas." dit un garde au Matis

"Ne faites plus un pas gardes d'Yrkanis, à moins de vouloir mettre votre vie en péril."

"Et que crois-tu faire seul contre six gardes ? Viens avec nous sinon..." Le garde fit un pas.

Je n'ai plus le choix. Je l'avais prévenu de ne pas approcher. Même si je leur veux aucun mal, je suis contraint de le faire.

Le Matis ferma les yeux, les mains posées sur le cercle. Une lumière blanche très vive éclaira toute la zone. Des racines jaillirent du sol au niveau des jambes et des bras de chaque gardes, rendant ainsi les gardes dans l'impossibilité d'agir.

"Je vous avez prévenu de ne pas approcher !"

"Relâche-nous immédiatement tu entends ! Nous sommes la garde d'Yrkanis, en t'attaquant à nous tu t'attaques à na-Karan"

"Je ne vous attaque point. Je m'assure seulement de rester en vie. Je ne suis point un monstre mais un Matis défiguré par je ne sais quelle chose dans le désert il y a un mois."

Le matis commence à prendre la fuite.

"Renseignez-vous auprès de l'hôpital !"

Je ne suis pas passé loin cette fois. Trouvons-nous un endroit discret. Je n'ai vraiment plus le choix... Il faut que...

"Attrapez-le !"

Sans avoir le temps d'agir, l'homin est capturé manu militaris et amené dans les geôles de la capitale. Lui qui rêvait de liberté lorsqu'il était dans cette chambre d'hôpital, le voilà enfermé cette fois dans les geôles après moins d'une journée à l'extérieur. Destin, malchance ou fatalité, cet homin qui s'était combattu pour retrouver un jour la liberté, pour retrouver sa place dans la société; celles-ci lui échappaient encore...




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Un Nouveau Visage
épisode 6 



"Par Jena, comment un tel monstre peut-il exister ?"

"Je suis un matis blessé au visage je vous dit !"

"Tu ne nous leurrera pas ignominie"

"Faites venir Lirina Predachi, mon médecin et Millia, celle qui m'a aidé à marcher à nouveau. Ils pourront vous confirmer que je ne suis point un monstre."

Une personne vêtue d'un long et ample habit noir, le visage cachée par une sombre capuche arrive aux geôles.

"Gardes, laissez-moi avec lui. Il est en effet Matis, et sortit à peine de l'hôpital."

"A vos ordres, Yene."

Yene entre dans la geôle où se trouve l'homin.

"Bien... Zagabranth. Je t'ai vu dessiner des cercles magique à même l'écorce tout à l'heure. Il vaut mieux pour toi que tu oublies ces méthodes immédiatement, c'est blasphématoire dans le Royaume de Na-Karan."

"Je ne savais aucunement que cela était interdit Serae, mais, je ne sais user d'autre manière ces sciences."

"Justement, je ne me suis pas déplacée pour rien. Ta façon d'agir est unique et de ce que j'ai vu, bien plus efficace que les sorts contemporains. Cela pourrait être très bénéfique lorsque tu vas passer devant Yrkanis Karan pour être jugé."

"Jugé ? Je ne comprend pas. Quelle faute ai-je commise ?"

"Tu as affolée la population, et provoquer la panique au sein du Royaume est punit."

"Quel rapport avec mes sciences dans ce cas ?"

"Ecoute-moi ! Tes sciences sont blasphématoires, tu ne peux les utiliser en public et encore moins devant le Karan. C'est pourquoi je t'ai apporté ceci."

Yene sort un sac en peau et le tend au matis.

"Un masque, une aiguille et une paire... de gros gants ? Je comprend bien l'utilité du masque mais le reste non."

"Les gros gants sont des amplificateurs pour les sorts modernes. L'aiguille quant à elle, va te servir à graver tes cercles dans les dits gants. Aucun besoin de traçage supplémentaire, et tes sciences passeront inaperçu par rapport aux sorts usuels."

Après un court silence, elle reprend.

"Épate ton Roi, sinon se sera la potence."

Cette femme mystérieuse s'en va. Je me met au travail immédiatement. Mes cercles ne rentreront jamais tous dans les gants. Je vais donc jouer d'illusions. L'esthétisme est très important pour nous, Matis... autant rendre hommage à cela en décorant mes gants avec mon... art.

L'inscription de tout les cercles et motifs lui prit toute la nuit. Au matin, il avait terminé. Les gants étaient couvert de symboles, à l'intérieur également, et chacun d'entre eux étaient différents.

Un garde entre alors.


"Na-Karan t'attend, dépêches-toi !"

"Me voilà prêt Ser."

J'attache mon masque rapidement et j'enfile mes gants. Tout va se jouer maintenant...

"A genoux ! Nous te demandons de Nous prouver ta valeur. Nous déciderons selon ton spectacle si Nous te laissons la vie sauve ou si Nous te destinons à la potence. Allez dépêchons, Nous n'avons pas que cela à faire."

"Sil, Na-Karan Yrkanis, je m'exécute sous Vos ordres."

Que faire... je n'ai point eu le temps de préparer quoi que se soit...

L'homin reste debout immobile un instant, les bras le long du corps. Il regarde alors autour de lui, il perçoit des fontaines, des torches, des arbustes et bien évidement de l'air. Il lève d'un coup vif les bras à l'horizontale et bouge à peine l'index gauche. Des colonnes d'eau jaillissent des fontaines, formant une arche peu à peu. La main droite s'incline légèrement vers le haut et immédiatement les branches des arbustes se développent et forment une longue gouttière partant du haut du trône royal et allant redisposer l'eau dans les fontaines. Il relève le pousse de la main droite et rentre son majeur gauche. Le feu des torches augmente très fortement transformant l'eau de l'arche en brume ; cette même brume danse grâce aux courants d'air que génère le matis. Il rabaisse alors aussi rapidement qu'au début ses bras le long de son corps. Tout régresse, revient à la normale sans aucun dégâts. Il s'approche du Roi et s'agenouille...

"Na-Karan, je vais terminer mon spectacle devant vos yeux."

"Et bien, faites !"

Le matis retire alors son masque, et fixe le Roi dans les yeux. Il pose alors ses gants sur son visage défiguré. "Ten nae Lum" chuchote l'homin. Des crissements se produisent. Le Roi fixe le matis et aperçoit les tissus du visage de ce dernier se recomposer comme par miracle. Le nez réapparait, les paupières se reforment, la peau se lisse, les yeux reprennent des couleurs. Le matis retire alors ses mains, un nouveau visage s'affiche devant le Karan ébahit.

"Na-Karan, j'ai terminé mon œuvre."

"Hum,... et bien... votre prestation était plus qu'époustouflante Notre Sujet. Nous vous laissons la vie sauve. Ne récidivez pas ! Sinon se sera la potence sans Notre jugement !" 




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Un regard tourné vers le nord
épisode 7 



Quelques temps ont passé depuis l'ordre de liberté du Karan.

Il est temps pour moi, je pense, de redécouvrir le monde. Maintenant que je suis libre, enfin débarrassé de mon amnésie, et physiquement normal. Je sais que je n'ai vécu que dans le royaume matis, je me rappelle mon enfance dans l'orphelinat, mon initiation au combat et tout un tas d'autres choses. Utilisant les rares informations que j'ai de ma famille, j'ai réussi à retrouver des proches du côté paternel. Bien évidemment il était beaucoup plus simple de retrouver de la famille du côté maternel mais elle n'aurait même pas pris la peine de m'écouter, d'écouter un roturier. Cela étant dit, j'ai pu, grâce au restant de ma famille, obtenir un logement près du district de Yasson, réputé pour l'afflux massif et permanent de marchandises des quatre coin du monde. Pour vivre, je suis devenu depuis une vingtaine de jours, vendeur sur un étal appartenant à un grand marchand matis d'épices et de produits exotiques. Il paye plutôt bien de ce que j'ai appris par rapport aux autres marchands présents, ceci-dit ma vie est loin d'être une partie de plaisir. Je n'ai que peu de temps libre. Je travaille du lever au coucher du soleil les six jours de la semaine, sauf l'après midi de Holeth, mon habitat n'est pas luxueux, meublé au minimum mais il me protège des intempéries, ma garde robes est vide, mise à part l'unique tenue que l'on m'a donné à l'hôpital et ces gants à qui je dois la vie. Mon employeur m'a fourni, comme il a fourni à ses autres vendeurs l'uniforme de la maison marchande, qui doit valoir plus cher que mon logement à vrai dire. Je compte faire mûrir mes économies très bientôt pour vivre plus aisément bien évidemment et qui sait, peut-être me mettre à mon compte.

Une vieille dame passe devant l'étal d'épices et appelle le matis.

"Naete. Quelles sont ces épices, d'où proviennent-elles ?"

"C'est du safran pourpre d'Aeden Aequous, le beau pays lacustres, Serae. Ce safran est idéal pour redonner goût aux pôtages."

"Bien, bien, donnez-m'en un petit pôt."

Le matis effectue la vente...

"Bonne journée Serae, au plaisir de vous revoir devant l'étal de Ser Devrano"

Les ventes, les deux tiers de mon travail. A l'aube, le déballage, au crépuscule le rangement des marchandises dans le coffre. Je sent que mes collègues de travail m'apprécient de moins en moins, mon travail étant majoritairement plus propre et plus assidu que le leur depuis mes débuts. Je ne resterai pas au raz de la société, il n'est pas digne de moi.

Le Ser Devrano appelle le matis pour s'entretenir en privé.

"Entre Zagh, approche-toi. Tu as dû t'en douter, il y a de nombreuses tensions qui ont émergé depuis ton arrivée ici il y a vingt jours. Tu es nouveau et je ne te connais pas bien par rapport aux autres vendeurs. Je sais que tu travailles très bien à l'étal mais... je ne vais pouvoir te garder...

"Ser, je ne comprend pas..."

"Ne m'interromps pas veux-tu. Je ne peux te garder ici, à Yrkanis. Le chef et l'escorte de ma caravane important les produits du désert ardent se sont fait attaquer à plusieurs reprises par des bandits, et au dernier voyage, mon chef caravanier est mort. Il m'en faut un autre et aux vues des tensions à l'étal par ta présence, je vais te demander de prendre le commandement de la caravane. Si tu n'acceptes pas, tu es viré, c'est à toi de voir."

"Ser, je n'ai jamais conduit de caravane..."

"Comme tu n'avais jamais été vendeur ! Par Jena, je ne doute point de ton talent dans tous les travaux que je puisse te confier !"

"En ce cas, c'est avec honneur que j'accepte votre offre Ser."

"Bien, je préfère entendre cela ! Tu peux garder ton uniforme pour toi, mais il te sera inutile en plein désert, il n'a pas été fait pour cet environnement hostile."

Le marchand sort un sac de son bureau avec, à l'intérieur, une forte somme de dappers, permettant d'acheter au moins de quoi vivre une demi année sans travailler.

"Voilà de l'argent pour toi en tant que chef caravanier. Nous avons perdu des bêtes durant cette fameuse attaque, tu vas aller en racheter, ainsi que les équiper pour le voyage, le restant sera pour toi. Pas besoin de garder des dappers pour les gardes de Pyr, il connaissent le blason que porte ma caravane."

Le matis avait désormais son regard tourné vers le nord, non sans appréhensions.




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Un signe de reconnaissance
épisode 8 



Le matis sort du bureau du Ser Devrano, la bourse cachée sous son uniforme...

Je les vois tous me lancer des regards mitrailleurs, plein de haine, d'envie. J'arrive même à ressentir leur jalousie rien qu'en passant à côté d'eux. Je ne préfère pas m'attarder de trop à l'étal de vente, car en plus de la mauvaise ambiance, la nuit va bientôt tomber. Il faut impérativement que mes achats soient fait avant demain matin pour partir avec la caravane dès l'aube. Je me décide alors d'aller prendre les mektoubs de bâts en premier. L'étable n'est pas très loin de l'étal et de la zone marchande. Heureusement pour nous que l'odeur ne parvient pas les jours de vent. Aiye erates Jena de nous avoir donné un vent d'ouest et non un vent du nord.

L'homin remonte le district et arrive enfin devant l'étable. Il prend soigneusement le temps de marcher entre tous les oublis des mektoubs pour arriver jusqu'au palefrenier...

"Deles silam Ser palefrenier, j'aurais besoin d'une dizaine de vos mektoubs de bâts."

"Mais voyons... et où vas-tu trouver l'argent ? Tu n'es qu'un simple vendeur de chez Devrano. Il paye bien mais tout de même pas au point que ses petits vendeurs puissent acheter une dizaine de bêtes."

"Je vous dis que je suis là pour acheter caine bêtes alors exécutez-vous. Je suis le nouveau chef caravanier de la maison marchande du Ser Devrano."

"Ne me fais pas rire insolent. Jamais il ne promeut ses employés si vite. Et si bien que se soit le cas, j'en veux la preuve formelle. Je ne vend pas mes bêtes à n'importe qui."

Un caravanier de Devrano passe alors...

"Aiya veille branche ! Comment va ton étable le bousier ?"

"Fort bien, fort bien mon ami ! Enfin, se serait parfait sans ce jeune insolent qui me réclame caine mektoubs au nom de ton employeur."

"Vois tu mon ami tu es dans l'erreur car il est bien le nouveau chef caravanier du Ser Devrano. N'est-ce pas Zagabranth ?"

"Sil en effet, je n'arrête pas de lui dire mais apparemment il a le même caractère que ses bestiaux."

Le palefrenier restant bouche bé...

"Allez Zagh, sort Cameelacan de ta bourse, je vais choisir les meilleurs mektoubs pour notre caravane. Il faut qu'elle soit prête pour demain. Je me charge aussi de les équiper et de les draper au blason de la maison."

Le matis s'exécute, étonné que ce caravanier, cet employé, n'ait pas d'animosité envers lui. Un peu déstabilisé...

"Je vais aux étals d'étoffes et chez les armuriers pour mon uniforme."

"Sil dépèches-toi avant que ça ferme."

Le matis retourne sur ses pas, en direction des étals d'étoffes... n'oubliant pas cette fois de se présenter.

"Deles silam Ser j'aurais besoin de conseils pour me faire tisser un uniforme pour les voyages en plein désert. Je suis le nouveau chef caravanier de la maison Devrano. La caravane du désert ardent."

"Pour les étoffes et le tissage d'uniforme du désert il faut voir avec là à côté." Le vendeur, quelque peu imbibé d'alcool, pointe du doigt une forme recroquevillée à l'étal à sa gauche

"Fila..."

L'homin se dirige alors vers la forme pointée du doigt et appelle dans le vide...

"Naete... on m'a indiqué de venir ici pour commander un uniforme conforme aux conditions de vie du désert."

La forme, l'homine se relève alors, se retourne, dévoilant un visage d'une beauté rare. Elle esquisse un sourire, détourne le regard bizarrement puis se présente hésitante.

"... Deles silam... Ser, vendeuse et tisseuse d'uniforme propre pour résister aux conditions du désert, et surtout propre pour que l'homin qui porte l'uniforme y résiste aussi pour vous servir. Que puis-je pour vous ?"

L'homin est lui aussi troublé... et répond à la matisse après un bref silence. "J'aimerais un uniforme pour demain car je..."

Coupant le matis. "Toute bonne tisseuse que je suis, je ne peux tout de même pas créer un uniforme en une nuit. Je peux cependant vous montrer des modèles que j'ai préparé. Ils sont de très bonne qualité."

Qu'est-ce que... Cette matisse ne m'est pas inconnue. Je ne serais dire où je l'ai vu mais j'en suis convaincu, je la connais. Tentons de s'en souvenir pendant qu'elle me montre les uniformes qu'elle a en stock. Non vraiment, ces traits, cette voix. Je me rend compte que ma mémoire me joue encore quelques tours. Voilà que j'ai des brides de souvenirs de cette matisse sans non plus prouver que je la connais bel et bien. Je maudit le jour où je me suis retrouver presque mort dans ce désert, et je maudis ce qui m'a fait cela.

Il arrête alors brusquement la matisse. "Celui-ci Serae ! Je ne serais vous dire pourquoi mais il me semble familier."

Elle regarde le matis et regarde l'uniforme plusieurs fois, un uniforme aux couleurs du désert, en cuir de varinx. Étrangement, il y avait avec cet uniforme une étoffe rouge et une bleue entremêlées de la même manière que l'homin le faisait quand il était défiguré. Cet uniforme n'était pas là par hasard, ce devait être un signe de reconnaissance visiblement. Une larme s'échappe alors sur le visage de l'homine, elle semblait déborder de joie...










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